Note de lecture 2: La fin de la "vie privée" sur facebook vu par La Tribune de Genève
Cet article, « Facebook décrète ‘la fin de la vie privée’ » est apparu dans le journal La Tribune de Genève, le 13 janvier 2010.
Mark Zuckerberg, créateur de ce site de socialisation, explique que si, dorénavant, les données personnelles des utilisateurs sont plus facilement accessible à autrui c’est parce que les mœurs, l’état d’esprit des internautes auraient changés. Selon lui ils n’y auraient plus de « scrupules » à partager des données personnelles.
Zuckerberg tente d’expliquer les changements des paramètres de confidentialité de son site en disant qu’avec l’utilisation intensive des blogs depuis déjà quelques années, l’internaute accepte plus facilement de rendre public des données au départ personnelles.
Selon Sami Coll, sociologue des nouvelles technologies à l’Université de Genève, la notion de sphère privée n’a jamais était aussi importante, notamment au niveau juridique.
D’après Sami Coll, ces limites seraient différentes pour chacun. Apparemment les jeunes n’auraient aucun problème à divulguer leur vie privée à tout le monde. Josh Freed qui est un écrivain et blogueur canadien explique qu’il y à une « fracture générationnelle » avec d’un côté les jeunes, qu’il appelle les « transparents » et de l’autre côté la « génération des parents ».
Selon Sami Coll, il faut nuancer les propos car selon lui, Facebook serait pour les jeunes une sphère privée où il retrouve ses amis, coupé du monde des adultes (parents, enseignants,…)
L’auteur de cet article relève un autre détail c’est que les gens se plaignent du manque de confidentialité mais en un sens, il ne font pas ce qu’il faut pour protéger leurs données. Comme l’explique Sami Coll, « l’immatérialité de la Toile crée une distance, on ne mesure pas toujours la portée de ce qu’on publie ».
De plus, il rappelle que la notion de vie privée note la
différence entre différentes classes sociales. Selon lui, on peut supposer le
fait que l’utilisation d’internet et de la protection de ses données
personnelles souligne aussi une différence entre les classes sociales. En effet
il faut pouvoir acquérir un certains savoir au niveau technologique :
savoir utiliser l’ordinateur et les différents logiciels. Il prend alors
l’exemple d’un ouvrier de chantier qui, « épuisé par sa journée » ne
va pas s’embêter à « comprendre les mécanisme des réseaux sociaux ».
Le sociologue va ensuite conclure sur une phrase qui résume le rapport que l’on
peut avoir avec les réseaux sociaux : « L’avantage de Facebook, c’est
de devenir visible. Et le désavantage. C’est de devenir visible ! ».